On entend souvent parler à tort de varices internes ou de varices profondes. Une varice est une veine située sous la peau, dilatée et avec un reflux, parfois tortueuse. Elle peut refluer et sans qu’elle soit dilatée, mais elle reste une veine superficielle. Le terme d’une varice interne peut être employé dans des cas très spécifiques de varices œsophagiennes ou pelviennes.

Il n’y a pas d’urgence à traiter des varices. En dehors de la gêne esthétique (qui est subjective), l’indication médicale de traitement de varices est préconisée en cas de complications (qui sont tardives), telles que des phlébites (thromboses) et des troubles trophiques (eczéma, ulcères,…).
En revanche, on peut faire un bilan à n’importe quel âge dès qu’on suspecte des varices afin d’exclure une malformation vasculaire ou une anomalie du réseau veineux profond qui peut avoir des répercussions sur le système veineux superficiel. Un traitement dans ces cas, peut être proposé après un bilan détaillé, en vaillant à préserver le plus de veines possible car certaines varices se sont développées pour suppléer aux fonctions défaillantes de veines profondes.

En revanche, je vous conseille dès le plus jeune âge d’adapter un mode de vie qui prévient l’apparition des varices et préserve votre système veineux.

Aucune pilule n’est interdite en cas de varices mais, nous savons que les œstrogènes et les progestatifs contenus dans ces pilules ont des effets sur les veines : Les œstrogènes favorisent l’apparition d’œdèmes et la progestérone a tendance à dilater les veines.
En revanche, les femmes à risque veineux (antécédent de phlébite ou présentant une anomalie de la coagulation) ne peuvent avoir recours à une contraception contenant des œstrogènes (l’éthinyl-estradiol). La seule Contraception possible est à base de progestatifs seuls (pilule par progestatif seul, Stérilet avec progestatif (MIRENA) et l’implant.

Oui on peut avoir des varices sur les membres supérieurs (bras) , sur le thorax ou l’abdomen dans certaines pathologies rares ou encore à l’étage pelvien ( petit bassin ) en particulier chez la femme.

Les varices sont parfois évidentes. Mais un bon nombre de veines très apparentes ne sont pas des varices. Si l’on se pose la question, une consultation auprès d’un un médecin vasculaire (angiologue et/ ou phlébologue) est souhaitable. Un écho-Doppler veineux des membres inférieurs qu’il pourra être amené à réaliser est le seul examen à même d’identifier un reflux au sein de la veine dilatée. Si la varice est responsable de symptômes gênants, un traitement par sclérose ou chirurgie sera proposé

Non. Cela dépend de la morphologie de chacun. Chez les personnes minces, à peau blanche, les veines superficielles saines sont souvent visibles. Il en est de même sur le dos des mains et des pieds. Certains sportifs développent des veines saines volumineuses.
Des petites veines réticulaires ou télangiectasies ne sont pas des varices à proprement parler. Elles correspondent à des dilatations intra-dermiques de plexus veineux sous-papillaires (dilatation de petits réseaux veineux sous la peau) . Elles peuvent faire l’objet d’une sclérothérapie à visée « esthétique » non remboursée par la sécurité sociale.

En dehors d’une très grosse phlébite ou d’une complication vitale (embolie pulmonaire massive), le traitement se fait à domicile avec une autorisation à la marche et à la déambulation dès que le traitement médical est mis en place.
Sous supervision médicale, si les conditions sont satisfaisantes à la maison et à condition de suivre tous les aspects du traitement, la majorité des phlébites sont traitées à la maison.

Contrairement à ce que l’on continue à entendre, il faut marcher, ne pas rester couché ou immobile en cas de phlébite. Dès que le traitement est instauré, la mobilisation des membres inférieurs (jambes) , la marche, en activant la pompe musculaire du mollet, est un excellent complément des bas à varices dans le traitement de la phlébite.